krohme est le nom d'un personnage que j'affectionne depuis que j'ai joué a Stormbringer, un JDR papier, pour les gens qui connaissent.
voila un transposition fidèle de la façon de jouer mon assassin:
Il était là assis dans l’ombre des ruines de ce cimetière. Impassible et froid, il attendait sa proie. De gros nuages gorgés d’eau s’amoncelaient dans le ciel. « Il va pleuvoir ce soir c’est sûr », pensa t’il. Mais il s’en moquait éperdument, qu’il pleuve ou pas, depuis ses débuts en tant qu’assassin, il ne sentait plus rien, ni chaleur, ni froid, ni la faim et encore moins des remords ou la peur. La seule chose qui l’intéressait, et qui lui servait de nourriture, était l’excitation générée par la vision de l’agonie de sa future proie.
Cela faisait 3 jours qu’il surveillait et épiait ce gardien solitaire. Une proie difficile pour un assassin, mais l’arrogance de ce soldat défiant l’organisation par des excursions sur les terres sacrées du royaume n’était plus de mise et c’est la raison pour laquelle, le seigneur des lieux avec fait appel à la ligue des assassins. Qu’il en soit ainsi le soldat devait mourir et il allait mourir ce soir. Il ce demandait pourquoi un guerrier solitaire osait profaner des terres sacrées, était-il suicidaire ? Ou tout simplement trop sûr de ses pouvoirs qu’il en avait perdu la notion de prudence ? Au fond cela l’arrangeait, il est bien plus facile de tuer une proie qui est aveuglée par ces prétentions imbéciles.
De plus cette cible ferait sa 1000eme victime, ce serait pour lui une promotion qu’il lui permettrait de pouvoir s’attaquer a des proies bien plus difficiles, mais combien plus excitante a faire agoniser.
Cette occasion devait être une parfaite réussite, le choix des poisons appliqués sur les lames avait été fait dans la plus grande tradition de l’art des assassins. Le premier poison serait un innervant mentale qui ralentira éventuellement l’incantation des arts de défenses et de combats, le second poison serait lent mais mortel, il était son préféré car il se rependait lentement et prolongeait l’agonie de la proie. Le choix des armes avaient été mûrement réfléchie et calculé, elles devaient être rapides et tranchantes le soldat ne devait pas avoir le temps de lancer ces maudits défenses et encore moins le temps de se protéger, et les failles de son armure lourde devait rapidement céder a la pointe des dagues. Il savait que le combat devait être rapide, très rapide.
La pluie commença a tomber a grosses gouttes, l’atmosphère ce fit lourde. Utilisant les sciences obscures de l’illusion l’assassin ce fondit soudainement dans le décor sinistre du cimetière, furtivement il s’avança prés du caveaux couvert de mousse et de liane ancestrale. Il avait bien entendu le pas lourd et imprudent de quelque chose ou de quelqu’un, c’était lui le gardien, « il est ponctuel » ce dit-il « j’aime les proies ponctuelles, c est une marque de respect». D’un réflexe rapide mais sur, il dégagea les 2 lames effilées et couvertes de poisons.
Le soldat avançait d’un pas rapide et sur, trop sur peut être. Qu’il est agréable et réjouissant de voir sa proie avancer vers sa mort sans qu’elle ne puisse soupçonner que ses derniers instants de vie était là. Furtivement l’assassin pris la position idéale pour permettre de surprendre sa proie, quelques secondes et c’est pendant ces quelques secondes, que tout va ce jouer, que tué ou être tué va prendre tout son sens. Des années de pratique aux sciences de la mort avait fait de lui une machine a tuer presque parfaite. Il avait déjà calculé et réfléchi au déroulement de ce combat, le moindre coup était déjà en place dans l’enchaînement qui l’amènera à tuer sa proie.
Le gardien avançait et ce rapprochait de son destin, dans 5 secondes le premier coup partirait sans que le soldat n’ai pu, un instant soupçonner quoique ce soit. Mais quelque chose avait détourné une seconde son attention et d’un réflexe éclair, replongea l’assassin dans l’ombre d’une stèle. Le cliquetis de l’armure ne faisait aucun doute c’était de la plaque. Un autre soldat, c’était un conquérant qui avançait à la rencontre de ma proie. « Que vient faire cet imbécile, aurait-il la prétention de me prendre ma victime ? », « les lieux devait être désert ? », « que faire ? », après une rapide réflexion il décida d’observer la scène et d’agir en conséquence.
Le gardien marqua un temps d’arrêt et observa le conquérant qui venait de descendre de monture. Aucun des deux n’échangera le moindre mot. Le conquérant semblait jeune et avide de rencontrer ce qu’il devait penser être une cible facile. Le gardien fort de ses expériences passées avait déjà compris la suite et avait discrètement préparé une riposte. On lisait dans les yeux du jeune conquérant le désir de victoire et de combat, mais surtout la vanité de sa race.
L’assassin avait déjà compris l’issu du combat et avait déjà perçu cette intrusion comme un cadeau, et même si par miracle le conquérant gagnait, il l’achèvera pour taire à jamais les éventuels témoins. La puissance n’a pas de camp et encore moins de raison.
Sans crier garde le conquérant d’un geste rapide dégaina son épée à 1 mains et fondit sur le gardien, hébété ce dernier ne riposta pas aussitôt, ce qui permit au conquérant de placer deux coups le blessant légèrement. Reprenant conscience le gardien releva son bouclier évitant ainsi le troisième coup et le repoussa à quelques mètres. D’un geste foudroyant il lança une parade. Le gardien dégaina et sortit son épée et se jeta sur son ennemi, les premiers coups furent esquivés mais 4 coups successifs trouvèrent la faille dans l'armure lourde du conquérant, le bruit de l’acier pénétrant dans la chair pour briser un os parvint jusqu’aux oreilles de l’assassin.
La faible protection contre l’épée ancestrale du gardien, fini par céder, réduisant à néant les chances de victoire son ennemi. Après 3 min d’échange de coup, l’expérience du gardien pris définitivement le dessus. A bout de souffle, et mortellement blessé le conquérant tomba à genou, le gardien tourna autour du présomptueux, le regardant avec mépris, sûr de sa victoire, de pouvoir achever un autre soldat, il leva son épée pour lui donner le coup de grâce, mais avant que celle ci ne vienne fendre le conquérant agonisant, ce dernier ce retourna dans un dernier sursaut de désespoir en criant « POUR L’HONNEUR » il enfonça une dague entre une faille de la plaque du torse, et l’enfonça profondément dans le corps du gardien.
L’assassin ne comprenait pas vraiment ce sens de l’honneur que pouvait crier les soldats en permanence. On ne tue pas ces proies avec de l’honneur mais avec sang froid et précision. Mais il fallait bien avouer que ce conquérant avait du courage mais les tombes sont pleines de gens courageux.
Surpris et fou de douleur et de rage le gardien arracha la dague et la jeta à terre et dans un dernier sursaut il frappa et donna le cou de grâce a ce prétentieux conquérant, le corps de ce dernier s’effondra au sol et le sang commença a couler de l’armure.
Amère victoire devait penser le gardien qui certainement trop sûr de sa victoire avait baissé sa garde trop rapidement.
Le gardien mis un genou au sol pour reprendre un peu de force, il était grièvement blessé et devait ce soigner rapidement. Mais ce fut sa seconde erreur il n’a pas vu une ombre furtive se déplacer derrière lui. L’assassin venait de prendre place derrière sa proie. Une proie facile il n’aurait pas besoin de beaucoup de technique pour l’achever. Il opta pour une technique puissante et rapide, il leva l’arme et d’un geste violent la lame s’enfonça à la base du cou, sans protection. Le gardien senti comme une piqûre derrière la tête et dans un dernier sursaut de lucidité venait de comprendre son erreur, mais trop tard pour réagir. Devant lui se tenait le corps de ce conquérant, la pluie tombait sur le sol maintenant détrempé, et déjà rouge, les tombes de ce cimetière étaient recouvertes de mousse et de lichen, le grincement des branches face au vent du nord, le calme de la mort et derrière lui ce tenait certainement la raison de son atroce douleur, voila le décor dans lequel il allait finir sa vie de combat, il ne rentrerait pas ce soir au camp pour raconter ses exploits. Il ne chantera pas ce soir avec ses amis, sa famille, ses frères. Lui qui venait ici pour honorer la mémoire de son père dans ce cimetière, mais pourquoi ?
Le gardien tomba lourdement au sol, le coup lui avait été fatal, la proie était morte, « Ta vie est un long et tortueux chemin vers la mort, je serais ton raccourci »….
L’assassin fouilla rapidement les corps et pris quelques objets de valeurs, mais avant de disparaître il regarde une dernière fois le corps des soldats et murmura « mort pour l’honneur » et il disparu dans les ombres des sous bois qui entouraient le cimetière.
Voila un concept que j'adore.